Du vin et du porc ?

Tout le monde sait que les musulmans ne mangent pas de porc et ne peuvent pas boire de vin. C’est écrit dans le Coran :

« Vous sont interdits les animaux morts, le sang, la chair de porc… » (5, 3)

« Ils t’interrogent sur le vin et le jeu de hasard. Dis-leur : « L’un et l’autre comportent une part de grave péché et une de bien pour l’homme. Mais le péché est plus grand que les avantages. » (2, 219) et aussi 4, 43, 5,90, 5,91?

Voilà qui est clair. Et pourtant, toujours dans le Coran :

« Aujourd’hui, tout ce qui est bon vous est permis : la nourriture de ceux qui ont reçu le Livre (les juifs et les chrétiens) est licite pour vous comme la vôtre est également pour eux. » (5, 5)

« Des fruits du palmier, de ceux de la vigne, vous retirez une boisson enivrante et une agréable nourriture. Il y a là un signe pour ceux qui raisonnent. » (16, 67)

Alors on peut ou on ne peut pas. Le Coran est plein de ces contradictions. Comment ne pas devenir schizophrène ? La réponse est également dans le Coran :

« Nous n’abrogeons aucun verset, nous n’en faisons oublier aucun sans le remplacer par un autre qui soit meilleur ou équivalent. Ne sais-tu pas que Dieu est tout puissant ? » (2, 106)

Donc les versets 5,5 et 16,67 ont été remplacé par d’autres.
CQFD.

Pas si vite, restons logique.
Sans entrer dans une polémique avec les docteurs de l’islam, le Coran est soit incréé, soit il émane de la parole incréée d’Allah, ce qui revient au même pour notre propos. Le Coran est donc parole de Dieu. Il peut se tromper sur la nature humaine et corriger sa vision de sa communauté. Mais comment savoir quel verset remplace l’autre ? Comme l’ordre des sourates et des versets est aléatoire, et qu’on ignore l’ordre dans lequel les versets ont été « reçus » par Mahomet. Ce sont donc les docteurs de l’islam qui ont décidé ce qui est bien, licite (halal) de ce qui est mal, interdit (haram), s’octroyant ainsi une prérogative de Dieu.

Passe encore pour le vin et le porc, mais un verset important a lui aussi été abrogé : « Point de contrainte en religion » (2, 256) qui a été abrogé par des versets qui prescrivent le combat contre les autres religions, tel que :

« Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que le religion soit entièrement à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes ».(2, 193)

Il faut reconnaître que Dieu avait été plus clair avec les juifs. Smiley, Wink, Emoticon, Smilies, Eye, Cheeky, Smile

 

 

Mahomet est-il un personnage historique ?

Alors que nous n’avons pas de documents objectifs contemporains de Moïse (je pense aux archives égyptiennes) ou de Jésus (les écrivains romains), il existe deux textes chrétiens écrits vers 640, soit huit ans après la mort présumée de Mahomet.

Le premier, la « Doctrina Jacobi », met en scène deux juifs. Voici son contenu :

« Le patrice (gouverneur byzantin NDLR) a été tué. Et nous les juifs, nous étions en grande joie. On disait que le prophète était apparu, venant avec les Saracènes, et qu’il proclamait l’arrivée du Messie qui allait venir… Je m’arrêtai chez un ancien très versé dans l’Ecriture, et je lui dis : que me dis-tu du prophète qui est apparu avec les Saracènes ? Et il me répond en gémissant profondément : c’est un faux prophète, les prophètes viennent-ils armés de pied en cap ? « 

Que nous apprend ce texte ?
Qu’une personne, se présentant comme un prophète, a envahi le sud de la Palestine (où a été tué le patrice) à la tête d’une armée d’Arabes, les Saracènes, des bédouins pour les Grecs et les juifs de l’empire byzantin s’en réjouissent.

Le second, la « Chronica Minor » nous raconte le premier contact de troupes arabes avec les Byzantins.

« Le 4 février 634, à midi, eut lieu un combat entre les Romans et des Tayayè de Mahomet (Mhmt NDLR) en Palestine, à 12 miles à l’est de Gaza. Les Romains s’enfuirent, abandonnant le patrice Bar Yardan que les Tayayè tuèrent. Furent tués là environ 4000 paysans pauvres de Palestine, chrétiens, juifs et samaritains. Et les Tayayè dévastèrent toute la région.« 

Cette confirmation de l’existence que Mahomet ne doit cependant pas nous faire adhérer à l’histoire romancée de celui-ci que nous conte la Sira, sa biographie « officielle ».