Michel Ange a osé. Au début du XVIe siècle (1508-1512), à la demande du pape Jules II, il peint les 500 m² du plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican. Au milieu des 350 personnages, il peint plusieurs fois Dieu, et parmi ces représentations, Dieu emporté par le tourbillon de la création.


Ce n’est pas un petit détail caché dans la fresque. Le pape a dû donner son assentiment à cette représentation pour le moins incongrue et personne n’y voit un blasphème. Encore aujourd’hui, des milliers de personnes contemplent les fesses de Dieu et personne ne crie au scandale.
Dieu est à l’image de l’homme à moins que ce ne soit l’inverse : « Dieu dit : faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance… » (Gen. 1, 28). A la même époque, plusieurs tableaux représentent Jésus enfant, nu, et même, Jésus crucifié dans le plus simple appareil.