Quel avenir pour Gaza ?

Actuellement, des bulldozers sont en train d’araser ce qu’il reste des bâtiments détruits par les bombardements israéliens. Sur ces ruines s’élèvera une toute nouvelle ville : Gaza 2035, calquée sur Dubaï… selon le gouvernement israélien.

Projet Gaza 2035

D’après le journal économique « La Tribune » :

Gaza serait destinée à devenir une zone de libre-échange grande comme 3,5 Paris intra-muros, soit environ 37 000 hectares. Netanyahu et ses équipes envisagent donc de convertir la Gaza actuelle – ou ce qu’il en reste – en un territoire globalisé, industriel, à vocation largement mercantile, dont les ambitions à terme seraient même, grâce à sa localisation méditerranéenne, de dépasser en prospérité Dubaï.

Les promoteurs de Gaza 2035 espèrent en outre séduire les entreprises de la Tech et ambitionnent également que cette zone devienne un centre mondial de fabrication de véhicules électriques. Quoi qu’il en soit, ce sont des infrastructures massives comme des ports, des chemins de fer et des aéroports qui sont prévues et qui seront fonctionnelles grâce à une combinaison de panneaux solaires et d’énergie fossile. Avec un slogan facile : remplacer à Gaza la « prospérité par la crise ».

Les États-Unis y prévoient un corridor commercial et des pipelines à hydrogène embrassant des régions allant depuis l’Inde jusqu’en Grèce, au port du Pirée. Il s’agit là, pour les Occidentaux, de prendre un avantage considérable sur la Chine en établissant de multiples ponts entre l’Inde et l’Europe, d’intensifier les relations avec le Sud global, de renforcer l’Europe et principalement son approvisionnement énergétique vis-à-vis de la Russie, d’autoriser les nations du Golfe à diversifier leurs économies, tout en normalisant définitivement – voire en la banalisant – la situation entre Israël et les États arabes.

Netanyahu montre le corridor commercial entre la Méditerranée et le Golfe persique à la tribune de l’ONU le 27 septembre 2024.

Voilà l’objectif de la colonisation de la bande de Gaza. Il n’en faut pas plus pour susciter des théories du complot sur les causes de l’attaque du 7 octobre 2023. Et si Israël connaissait les plans du Hamas ? Et si le Mossad avait été l’instigateur de cette incursion dans le territoire israélien ? Ceci expliquerait que les murs aient été si facilement franchis.
En fait, les plans du Hamas étaient connus des Israéliens qui avaient intercepté des documents parlant d’une opération nommée « mur de Jéricho, » mais, officiellement, ces informations n’avaient pas été prises au sérieux.

Pourtant, un autre fait est troublant.
On a découvert des gisements d’hydrocarbures au large de Gaza et, suivant les accords internationaux, la bande de Gaza hérite d’une somme de 3,5 milliards de dollars annuels comme zone riveraine. Pactole qu’Israël va encaisser avec l’invasion et l’occupation de Gaza.
Alors, théorie du complot ou pas ?

Laisser un commentaire