Que dit le Coran ?
Le Coran est formel : NON, Mahomet n’a pas fait de miracle. Ce n’est qu’un homme.
Dis-leur : « Je ne prétends pas disposer des trésors de Dieu, ni de connaître les mystères, je ne vous dis pas que je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’a été révélé. (Co. 6, 50)
Ils disent : ‘Pourquoi ne nous apporte-il pas un miracle de son Seigneur ? » La preuve de ce que contiennent les écritures anciennes ne leur est-elle pas parvenue ? (Co. 20, 133) [NB : à lire de verset, on pourrait croire que les habitants de La Mecque devaient connaître la Bible hébraïque ???]
Ne leur suffit-il pas que nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu’il leur soit récité ? Il y a certes là une miséricorde et un rappel pour les gens qui croient. (Co. 29, 51)
En résumé, les miracles ne sont pas nécessaires pour croire, la révélation du Coran suffit.
Qu’en pensent les musulmans ?
Et pourtant de nombreux miracles sont attribués à Mahomet, que ce soit dans sa biographie (la Sîra) ou dans les hadiths (la sunna). Les musulmans ne lisent-ils pas le Coran ?
Le site islamreligion.com nous enseigne que « le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a accompli de nombreux miracles dont ont été témoins des centaines, et parfois des milliers de personnes. Le récit de ces miracles nous est parvenu par l’intermédiaire d’une méthode de transmission d’une efficacité jamais égalée dans l’histoire. » Sic.
Mahomet aurait divisé la lune en deux lors d’une prière. Ce « miracle » est déduit du verset 54, 1 du Coran qui dit « L’heure approche et la lune s’est fendue en deux ». Le verset parle en fait de la fin du monde. Le site islamreligion.com nous dit même que les habitants de Washington n’ont pas pu voir le miracle car il était 2 heures de l’après-midi chez eux !
Lors de son prêche, Mahomet avait l’habitude de monter sur une souche. Les fidèles devenant de plus en plus nombreux, on lui construisit une chaire. A l’office suivant, tous les participants ont entendu la souche pleurer et Mahomet l’a consolée en la caressant.
Lors d’un déplacement, l’eau vint à manquer. Mahomet avait conservé une petite fiole pour ses ablutions. Il l’ouvrit et l’eau coula en abondance entre ses doigts.
Bien entendu, il a multiplié les pains, il a guéri Ali qui soufrait des yeux et il a exorcisé un démon qui avait pris possession d’un enfant. Il a aussi exaucé les vœux des fidèles. Il a rétabli des jambes brisées et a fait d’un fantassin un cavalier émérite?
La Sîra raconte qu’alors que les armées de La Mecque s’apprêtaient à attaquer Médine, Mahomet demanda de creuser un fossé tout autour de l’oasis. Le travail était ardu, le sol était très dur. Mahomet cracha par terre et le sol devint meuble et malléable. Grâce à ce fossé (une tranchée avant l’heure ?), les 10.000 assaillants n’ont pas osé s’attaquer aux fidèles du prophète, se contentant de les invectiver en leur récitant des poèmes. Après quelques jours de siège, ils ont refait, en sens inverse, les 350 kilomètres qui les séparaient de La Mecque.
Le voyage nocturne
On raconte qu’une nuit, alors qu’il était toujours à la Mecque, Mahomet fut réveillé par l’ange Gabriel qui lui fit enfourché un animal fabuleux Buraq, mi-femme, mi-cheval ailé, pour se rendre à Jérusalem. De là, Mahomet s’envola vers les cieux où il rencontra Abraham, Moïse, Jésus et finalement Allah à côté duquel trônait l’original du Coran. Au petit matin, il était de retour et raconta son aventure. Personne ne le crut. Il annonça alors qu’il avait survolé une caravane qui arriverait le surlendemain. Ce qui se réalisa. On peut encore voir « l’empreinte du pied de Mahomet » sur la pierre conservée à l’intérieur le Dôme du Rocher à Jérusalem.

D’où vient ce récit ? Il fait partie du Coran, sourate 17, verset 1 :
Gloire à celui qui a fait voyager de nuit son serviteur du lieu de prière sacré vers le lieu de prière éloigné dont nous avons béni l’enceinte, et ceci pour lui montrer certains de nos signes. Dieu entend et voit tout.
Voilà le texte intégral (j’ai remplacé « mosquée » par « lieu de prière », car il n’ y avait pas de mosquées lorsque Mahomet résidait à La Mecque).
Comme on peut le voir, le verset ne parle ni de Mahomet, ni de l’ange Gabriel, ni de Buraq (qui est un personnage de la mythologie persane), ni de La Mecque, ni de Jérusalem. C’est un vrai miracle que ce texte soit devenu le récit fantastique du voyage nocturne.
Quand le verset a été interprété, une mosquée avait bien été édifiée à La Mecque et on l’avait appelée « la mosquée sacrée« , elle existe toujours, très embellie. Ca rapproche le texte du récit.
En 705, Walid I, le fils d’Abd al-Malik, fit construire une mosquée à Jérusalem, mosquée qui sera appelé « al Aqsa« , c’est à dire, la mosquée éloignée. Et le tour est joué.
On raconte que Aïcha la femme préférée du prophète aurait dit que le voyage s’était fait en songe. Or Aïcha est morte en 678, bien avant la construction de la mosquée al-Aqsa. Qui croire ? Que croire ?