Dieu, Satan et le mal

De quel dieu parle-t-on ? Du dieu de la Bible hébraïque (l’Ancien Testament) : YHWH. Dans le second chapitre, je parlerai d’Allah et du Coran.
Et qu’est-ce que le mal ? Le mal se réfère à tout ce qui cause des souffrances, des injustices et des torts.
Bien entendu, je ne parlerai pas de la vraie vie, mais des récits racontés dans les livres considérés comme sacrés par des milliards d’individus, c’est-à-dire inspiré par Dieu.

Pourquoi considérons-nous Satan comme le méchant de l’histoire biblique, l’origine du mal ? Relisons la Bible.

Au départ, Dieu plante dans le jardin d’Éden un arbre qu’il sait être destiné à faire souffrir l’Homme, car Dieu est omnipotent et omniscient. Dieu ment à Adam et Ève, prétendant que le fruit de cet arbre cause la mort, alors que Satan leur révèle la vérité : son fruit va leur ouvrir les yeux et leur donner la connaissance du bien et du mal.

Dieu a noyé toute l’humanité lors du Déluge, il a brûlé les habitants de Sodome et Gomorrhe, il a tué les enfants innocents, premiers-nés de l’Égypte. Pas la moindre trace de Satan dans ces crimes.

C’est Dieu qui oblige les hommes à le suivre, sinon il les menace du feu éternel. C’est toujours lui qui a créé la division et la mésentente entre les hommes lorsqu’ils ont projeté de construire la tour de Babel.

Si on devait choisir un ami à la lecture de la Bible, il n’est pas certain que notre choix se porterait sur celui qui est vénéré par les hommes qui le suivent aveuglément comme un exemple.

Qu’en dit la coran ?

Le Coran affirme que les juifs et les chrétiens ont perverti le message de Dieu, c’est la raison pour laquelle un nouveau prophète, Mahomet, a été envoyé aux hommes. Mais que nous dit le Coran des « crimes divins contre l’Humanité » qu’on retrouve dans la Bible ?

Adam et Ève

Le Coran insiste surtout sur la faute de Satan, Iblis, qui refusa de se prosterner devant Adam (38, 75-76), l’œuvre de Dieu, le vicaire d’Allah sur terre (2, 30). Mais il raconte également la faute d’Adam :

Nous avons dit : « O Adam, habite le jardin avec ton épouse (NB : qui n’a pas de nom). Nourrissez-vous de fruits comme il vous plaira, mais n’approchez pas de l’arbre que voici de peur de devenir coupables. » (2, 35)

Dieu met en garde Adam contre les intentions d’Iblis et les conséquences de sa soumission. Ce qui n’empêche pas Adam (par Ève) de succomber aux promesses de Satan :

Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour éviter que vous ne deveniez des anges ou des immortels. Je suis pour vous un conseiller fidèle. (7, 21)

Adam doit « descendre » sur terre, mais Allah accepte son repentir. Il promet qu’un Livre viendra pour diriger les hommes. Dieu maudit ceux qui ne le suivront pas ; ils seront jetés au feu éternel.

Le Déluge

Noé est présenté comme un envoyé de Dieu pour apporter sa parole : ‘Je suis pour vous un messager digne de confiance. Craignez Dieu et obéissez-moi (26, 107). Noé fut rejeté par son peuple. Noé construisit une arche et Dieu inonda la terre. Dans le Coran, l’arche atterrit sur le mont Jûdi (près des sources du Tigre, entre la Turquie et la Syrie).

La tour de Babel

Cet épisode n’est pas repris dans le Coran. Mais au verset 7, 167, on lit que « Quand ils s’insurgent contre nos interdits, nous disons : Devenez des singes répugnants« . Or le Talmud affirme qu’un tiers des bâtisseurs de la tour de Babel ont été transformés en singes. Le Talmud est plein de propos haineux, obscènes et nauséabonds.

Sodome et Gomorrhe

Le peuple de Loth « commettait des turpitudes sur les envoyés de Dieu » (11, 78) et Dieu « renversa la ville de fond en comble et fit tomber sur elle une avalanche de briques brûlantes » (11, 82-83).

Les nouveau-nés d’Égypte

La liste des plaies infligées à l’Égypte est beaucoup plus courte dans le Coran que dans la Bible, et la mort des premiers-nés n’est pas mentionnée. Seules 3 plaies mentionnées dans la Torah sont dans le Coran : les sauterelles, les grenouilles et le sang. Le Coran ajoute deux plaies ignorées de la Bible : les poux et l’inondation.

Conclusions

Bien que présenté comme le symbole du mal absolu, Satan n’est jamais impliqué dans les punitions infligées à l’Homme. Au contraire, il apparaît comme un Prométhée, un conseiller.

Dans la seconde version de ses aventures (le Coran), Dieu n’a pas montré beaucoup de remords ni de compassion envers le funeste destin de ses créatures bien qu’il se déclare « miséricordieux ». Tout au plus a-t-il perdu quelque peu la mémoire. Mais on pourra dire que Dieu est la victime de l’ignominie des hommes et qu’il ne fait que se défendre. C’est une position très à la mode de nos jours.

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